C’est en 1964 qu’a commencé l’aventure HIFI VAUDAINE.
60 ans d’expériences sonores, ça se fête !
A l’occasion de ces noces de diamant avec l’émotion musicale, nous vous proposons donc de revenir sur les évolutions techniques et musicales de chaque décennie.
Audiophiles d’hier, mélomanes d’aujourd’hui, parés au départ, direction la troisième étape de notre HIFI TRIP !
Aujourd’hui, nous vous présentons les années quatre-vingt. La possibilité d’emporter la musique partout et l’apparition d’un nouveau support, le disque compact (CD pour les intimes) sont au rendez-vous, le tout en musique !
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En 1982, une nouvelle révolution de la représentation musicale voit le jour, le disque compact. Utilisant un nouveau moyen de stocker la musique, le format numérique.
Ce média de stockage change beaucoup de choses, le support n’est plus une pièce d’usure se détériorant avec le temps et restitue une qualité musicale inchangée peu importe son nombre de lecture.
Ce format utilise un principe utilisé dans le milieu du cinéma depuis longtemps, la capacité de notre cerveau à lisser des informations instantanées et à les interpréter comme un flux constant pour peu que ces dernières soient présentées avec une fréquence suffisamment élevée.
Pour être plus précis, le format CD est le suivant 44,1 kHz et 16 bits, ce qui veut donc dire que des échantillons d’information codés sur 16 bits sont envoyés 44100 fois par seconde au convertisseur numérique vers analogique (communément appelé par son acronyme anglicisé : DAC).
Cette nouvelle technologie permet de s’affranchir de certaines contraintes d’enregistrement et de lecture liées intrinsèquement au support de diffusion. Je pense ici, entre autres, au souffle inhérent aux bandes magnétiques ainsi qu’aux pops et autres craquements caractéristiques de l’écoute vinyle. Bien que ces derniers revêtent le charme de l’authenticité et puissent être une madeleine de Proust, ils peuvent être distrayants pour une écoute active et attentive.
Pour l’anecdote, la durée maximale d’un CD devait être de 60 minutes, elle aurait été repoussée à 74 minutes à la demande du légendaire chef d’orchestre Herbert Von Karajan afin que la version la plus lente de la 9e symphonie de Beethoven, celle enregistrée au festival de Bayreuth en 1951 sous la direction de Wilhelm Furtwängler, tienne sur un seul disque.
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Sorti dans sa première version en 1979, c’est la seconde itération du Walkman de SONY qui connaîtra un succès planétaire !
Grâce à lui la musique enregistrée devient mobile, à la portée de tous.
Il s’appuie sur une technologie développée par PHILIPS et présentée au grand public en 1965, la cassette audio. La lecture de cette dernière n’est pas sensible aux chocs ou vibrations durant sa lecture, ce qui la rend idéale pour une écoute en nomade.
De plus, il est très simple de dupliquer des morceaux sur une cassette, il suffit d’emprunter un album et de disposer d’un magnétophone pour en copier tout ou partie sur ce support. Cette pratique fait naître le podcast, une émission radio pouvant être enregistrée pour être écoutée ou réécoutée plus tard.
La K7, la musique à portée de main
En parallèle, la cassette trouve sa place dans les autoradios, permettant de ne pas être tributaire de la réception FM et des choix de ses disc-jockeys. Il devient possible d’emporter ses précieuses compilations pour égailler le morne défilement d’une mince bande de bitume sans fin.
La cassette audio, le Walkman et les autoradios peuvent sembler éloignés du monde de la haute-fidélité, cependant leur impact sur la consommation moderne de la musique est impressionnant. Entre musique nomade, partage de morceaux, playlists et podcasts, les pratiques d'aujourd'hui se retrouvent dans les expérimentations d'hier !
ACDC - For Those About To Rock
Après le succès de Back in Black, le collectif australien, transforme l’essai avec brio !
Moins tubesque mais plus cohérent que leur effort précédent, on retrouve ici les frères Young en état de grâce, jouant en contrepoint dans une avalanche de riffs plus dévastateurs les uns que les autres.
Leur authenticité immédiate laisse entrevoir une subtilité certes relative, mais présente tout de même.
Deuxième album avec Brian Johnson au micro, celui-ci semble mieux intégré dans le projet et se permet d’être lui-même à travers ses textes et son interprétation vocale.
Le minimalisme du groupe est ici leur force, du frontal, pas de fioritures et que du plaisir !
Moment fort : For Those About to Rock, intro tonitruante, deux frangins au sommet de leur art, en symbiose soutenus par une section rythmique d’une régularité à faire pâlir un horloger suisse, un chant inimitable et fédérateur, que demander de plus ?
Album en écoute streaming en 24-bit 96 kHz sur Qobuz ACDC - For Those About To Rock
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ACDC - For Those About To Rock
Allez, je l'annonce tout de suite, ce 8° album du groupe australien n’est pas mon préféré. Mais il est symbolique de mon adolescence mouvementée. C'est aussi ma première K7 enregistrée, achetée d'ailleurs sans en connaitre le contenu. Car ces 4 lettres majuscules séparées d’un éclair (arc rappelant le danger électrique) et accompagnées du célèbre canon, imprimés sur les sacs scolaires et les vestes jean de mes camarades m’intriguaient. Ce fut mon entrée culturelle dans le rock dur. Cette k7 d'ACDC a joué en boucle un nombre incalculable de fois. Elle aura permis d'extérioriser une partie de ma crise collégienne.
Les 3 albums qui électrisent encore mon cœur restent High Voltage, Dirty Deeds Done Dirt Cheap et Back In Black. Qu'on m'apporte un défibrillateur svp !
- Laurent.